Au sens large, l’obligation d’information est une obligation de renseignement donc un devoir en vertu duquel la partie supposée la plus compétente ou la mieux informée est tenue de communiquer à l’autre les informations qu’elle détient relativement à l’objet du contrat (V G. Cornu, Vocabulaire juridique, PUF, 6e éd. 2004, V° Information, Renseignement). Mutatis mutandis, on retrouve la même idée en matière de RSE ainsi qu’en témoignent Les lignes directrices relatives à la responsabilité sociétale, plus connues sous le nom d’ISO 26000. En effet, celles-ci préconisent (7.5.2), que l’organisation qui entreprend une démarche RSE fournisse des informations :
- complètes, c'est-à-dire qui abordent toutes les activités et impacts importants liés à la responsabilité sociétale;
- compréhensibles par les parties prenantes destinataires des informations, c'est-à-dire en tenant compte de leur langue ainsi que de leurs connaissances et de leur passé culturel, social, éducatif et économique ;
- réactives en ce sens qu’elles doivent correspondre aux intérêts des parties prenantes;
- exactes, donc conformes aux faits et suffisamment détaillées pour être utiles et adaptées à leur objectif;
- équilibrées, c'est-à-dire qu’elles n'omettent pas les aspects négatifs concernant les impacts des activités d'une organisation;
- accessibles, donc à la disposition des parties prenantes concernées.
Ces préconisations trouvent en partie leur traduction dans l’obligation de rapportage posée par des normes de droit dur.