Il y a dommage si l’état de la victime suite à l’acte dommageable est pire que celui qui aurait été le sien en l’absence de cet acte.
« Le dommage est l’atteinte subie par une personne dans son corps (dommage corporel), dans son patrimoine (dommage matériel ou économique) ou dans ses droits extrapatrimoniaux (perte d’un être cher, atteinte à l’honneur), qui ouvre à la victime un droit à réparation (on parle alors de dommage réparable) lorsqu’il résulte soit de l’inexécution d’un contrat, soit d’un délit ou quasi-délit, soit d’un fait dont la loi ou les tribunaux imposent à une personne la charge (dommage excédant les inconvénients ordinaires du voisinage). » (G. Cornu, Vocabulaire juridique, PUF, 10e éd. 2014).
Des analyses doctrinales de plus en plus répandues et parfois suivies par la jurisprudence (Cass. 1re civ., 28 oct. 2003) ou par le législateur distinguent le dommage du préjudice. Le dommage serait le fait brut à l'origine de la lésion affectant une personne ou un bien (atteinte à un intérêt juridiquement protégé), le préjudice correspondrait aux conséquences patrimoniales et extrapatrimoniales de cette lésion. Si le dommage, une fois advenu, est irréversible, le préjudice peut être compensé et donc disparaître.